Bornes to Fly 2015

Salutations,
Vendredi matin Michel et moi nous élançons pour 3 j de marche et vol à partir d'Annecy.
Vous pouvez nous suivre sur le site de liveTrack24 .

On va essayer de prendre un peu de plaisir entre les gouttes.

Vu l'état de ma fesse gauche (encore toute noire), j'y vais plutôt en touriste.
Je pense prendre sellette et voile de montagne pour m'alléger au maximum.
(donc performances en marche et en vol nettement diminuées).
J'espère que Nicolas sera dans les meilleurs.
La concurrence est très relevée (il y a les meilleurs du monde : Chrigel Maurer, ...)

..en même temps, jean, moi habitant au pied des limouches, il ne m'est jamais venu à l'idée de monter au déco à pied tellement le stop est facile !!!!

Salut,
Avant le compte rendu détaillé de Michel voici le mien, bien plus court...
Le parcours:
départ du bord du lac d'Annecy, à Talloire.
B1 à Montlambert
B2 vers La Rochette
B3 vers Albertville
B4 retour à La Rochette
but à Martod (nord d'Albertville).


J1 départ retardé à 15h pour cause de grosse pluie. Du coup le rythme en est encore plus élevé au départ. Je recolle un groupe de poursuivants dans les bauges en optimisant la cartographie mais on arrive trop tard en fin de journée pour faire le petit plané qui économise les guiboles à la descente du massif. Descente en courant du col du Frêne, j'y laisse quelques plumes. Première erreur.

J2 Au petit matin on voit nos poursuivants descendre le fameux col derrière nous en vol. On s'en fout, on est devant. On claque la balise vers La Rochette pour ensuite attaquer l'immense ligne droite qui mène à Aiton, moitié en courant. seconde erreur... Paradoxalement la montée à Chamoux nous fait du bien, on retrouve un effort pour lequel nos corps sont entrainés. Nous espérons que le vol nous fera économiser des jambes bien fatiguées, un petit rêve de bouclage pointe même le bout de son nez: c'est dans le domaine du possible de finir la course ce soir en vol. Trop bon!! On est bien placés sur les faces ouest, personne devant en vol. Manque de bol c'est sans compter sur un étalement d'alto-cum qui nous met tout à l'hombre. Fin du vol à l'entrée d'Albertville, à proximité de la balise suivante validée dans la foulée, mais à tout petit pas.
Et là... le moteur a des ratés. Une petite sieste plus tard il est temps de faire le tour du proprio: début de talalgie, tendinites des releveurs des pieds et surtout j'ai pris deux pointures, je ne peux plus remettre les chaussures. Stop pour ce jour, il est 15h30. Je laisse filer les copains, pas facile.

J3 au réveil c'est un combat de mettre un pied devant l'autre, fin de l'aventure.

Conclusion:
- mieux se préparer à affronter les routes. Je le savais mais ça n'a pas suffit.
- ne pas s'enflammer avec les copains, c'est bien plus difficile.
- une course sur 3 jours va très très vite mais n'est jamais jouée...

Vendredi 15 mai 2015 : Départ de la plage de Talloires à 15h04 sous une bonne pluie.

Cette année je ne cours pas ; les meilleurs avec Nicolas disparaissent rapidement ; et des groupes se forment ; mais ce n’est pas une promenade de santé (dans les 2 premières heures j’ai fait du 7km/h de moyenne).

2 cheminements pour monter dans les Bauges :
• Par Doussard, Marceau puis Doucy en Bauges ;
• Par Doussard, Chevaline puis Jarsy ;
Comme Nicolas, j’avais décidé de prendre le 1er parcours, mais en discutant en marchant avec des savoyards (Gérald Delorme entre autres) je change d’avis et passe avec eux par Chevaline où l’itinéraire devrait être beaucoup moins boueux mais empruntant un col plus haut.
Je passe le Col de Chérel (alt. 1500 m) à 19h10 dans 20 cm de neige fraîche et un froid glacial.
Depuis une heure nous marchons dans les traces faites par les premiers.
Au bout d’une longue et raide descente à Precherel à 19h50, je rejoins Agnès et Alain qui ont fait un grand détour pour arriver.
Il ne pleut plus mais la couverture nuageuse ne permet pas de tenter un vol des alpages au-dessus.
Je marche encore jusqu’à l’heure limite (21h) et termine la journée un peu après Ecole.
Agnès et Alain me récupèrent et nous passons une nuit fraîche en altitude.
Au total de la journée : 33 km de marche.
Nicolas est déjà descendu des Bauges dans la vallée de l’Isère (combe de Savoie).

Samedi 16 mai 2015 : Mes suiveurs me ramènent au point d’arrêt de la veille et je commence à marcher à 6h35.
Ils filent 5 km plus loin, au bout du plateau pour préparer le petit déjeuner.
Après les avoir rejoint, nous être restauré ensemble, je pars pour les alpages enneigés au-dessus ;
42 mn après j’ai gravi les 424 m de dénivelées en compagnie d’un concurrent américain et son suiveur.
Le vol va me permettre de passer le col du Frêne, de passer aussi la balise de Montlambert et surtout de m’éviter plus de 15 km de marche.
Je pose à l’attéro officiel ; j’aurais dû continuer au moins 5 km plus loin (première erreur).
Mais je n’avais pas assez bien repéré le passage pour traverser l’Isère et l’Autoroute.
Alain et Agnès me rejoignent puis je pars à pied par le chemin qui longe l’attéro et s’enfonce dans les bois ; au bout d’1 km j’arrive face à un ruisseau gonflé par les récentes pluies ;
Demi-tour puis je coupe au jugé à travers la forêt humide et après une galère j’arrive sur un sentier avec une passerelle piéton qui permet de passer ce cours d’eau ;
A 10h j’arrive enfin à la nationale au niveau du pont sur l’Isère où m’attendent Alain et Agnès.
Il faut traverser la vallée de l’Isère puis rejoindre le Val Gelon par le col de Cochette ;
Agnès m’accompagne jusqu’au col où nous arrivons à 11h47 ;
Alain nous y attend et nous cassons la croûte.
Des voiles passent au-dessus de nous en suivant notre ligne de crête en direction du Nord Est vers Albertville ; d’où ont elles décollé ? Peut-être de Montlambert ?
Puis c’est à Alain de marcher avec moi jusqu’à la prochaine balise et nous empruntons la route jusqu’à La Rochette que nous atteindrons à 13h55.
Deuxième erreur : Il y a un sentier qui part du Col et qui suit la ligne de crête sur 8 km et arrive directement sur des prairies qui dominent de 400 m La Rochette ; c’est là qu’une majorité de pilotes qui termineront en tête ont décollé ; je le saurai désormais pour une autre fois ; ça m’aurait évité plusieurs dizaines de km de marche sur route.
Arrivés La Rochette, Alain et Agnès partent voler à Montlambert et moi je continue ma marche ; nouvelle direction : la prochaine balise qui est près d’Albertville.
Je passe à Chamoux à 16h45 ; je commence à fatiguer ; je n’envisage même pas de monter au décollage 1000 m au-dessus.
Je passe la rivière l’Arc, le chemin de fer et l’autoroute à l’entrée de la Maurienne à 17h50 ;
Je traverse Aiton toujours en marchant, puis retrouve Alain et Agnès.
Je termine la journée à 20h03 à Sainte Hélène avec Agnès qui m’a accompagné les 6 derniers km.
Je suis plutôt fatigué et j’ai mal aux pieds. (la dernière heure je n’ai fait que du 5 km/h de moyenne).
Dure journée : 1 vol de 5 km et 55,65 km de marche.
Bivouac, préparé par Alain et Agnès (toujours aussi performants), dans un parking.

Dimanche 17 mai 2015 : Départ à 7h20.
Les muscles sont reposés ; ça va mieux mais j’ai mal aux pieds (surtout le gauche : est-ce en relation avec ma fesse gauche très abîmée dans les Pyrénées ?).
J’accroche mes baskets au sac et je marche avec mes sandales (claquettes) ; mes pieds sont moins serrés.
Je traverse l’Isère jusqu’à Frontenex puis prends la direction d’Albertville mais mon GPS indique encore 3 km avant la balise mais pas dans cette direction.
Je reviens sur mes pas et prends la direction du Col de Tamié.
Je suis cette route sur 3 km puis la quitte pour aller valider la balise 900 m plus loin par une route voisine ; j’y suis à 8h55. Et je reviens sur mes pas en direction la prochaine balise située à nouveau à la Rochette.
Agnès et Alain sont montés au col de Tamié et m’informent que plusieurs pilotes y sont, mais ils ne voient pas de décollage.
J’examine longuement la montagne d’en bas et sur la carte et je ne vois pas l’endroit d’un décollage ni de voile en l’air ; en plus c’est quasiment dans la réserve interdite des Bauges et les nuages recouvrent en partie les falaises.
Vu ma condition, je dois être sûr de voler si je m’engage dans une telle montée.
Je décide de continuer à pied en vallée.
Troisième erreur : à cet endroit, en bordure de la réserve, il y a une tolérance pour décoller ; et nous verrons passer à midi tous ces pilotes juste sous le nuage jusqu’à la Dent d’Arclusaz.
Je termine à 11h55 après Grésy sur Isère en direction de St Pierre d’Albigny au hameau de Fontaine.
La course se termine officiellement à 16h, mais j’en ai assez.
Pour cette demi-journée : 18,70 km de marche.

Bilan total sur les 3 jours :
• Temps total de Vol : 13 mn
• Distance volée : 5 km
• Temps total de marche (sans les pauses) : 20h09
• Distance totale marchée : 107,35 km
• Distance effectuée sur le parcours : 80 km sur les 133 km (Bouclés par au moins une dizaine de concurrents dont 1 biplace qui termine en volant à la 2ème place du classement général ; c’est vraiment la grande classe)

Un grand merci à Alain et Agnès qui ont été au top pour m’assister.

Bravo pour vos récits !

Je suis toujours impressionné par vos performances, même si vous semblez déçu de ne pas avoir pu boucler.
Je vous tire mon chapeau !!!

Vos comptes rendus sont toujours très complets et intéressant. Continuez à me (nous) faire rêver....

Que vos vols durent longtemps.

belle avanture les gars, bien de la chance.

J'ai oublié de tirer un grand coup de chapeau à Alex, sans qui je n'aurais pas pu m'amuser autant.
Toujours disponible, à apparaitre au bon moment sans faire de bruits, à me préparer la grosse plâtrée de pâtes, passer acheter les petits trucs qui manquent (une bouteille de gaz, c'est pas rien!), mettre de l'huile dans tous les rouages de la logistique.

Les assistants ont un rôle ingrat mais primordial, un grand, un très grand merci à vous!!

Bravo à vous deux, belle expérience! sans oublier Alain, Agnès et Alex