Samedi 15 Octobre : Sortie Montagne

Salut,
Pas possible pour moi le Samedi donc je mets une option sur le Dimanche. Je n'ai pas de piolets et crampons.
Alban

Ouff!
J'ai consulté le topo pour le refuge de l'Aigle : c'est pas qu'une promenade de santé!
Est ce qu'il faut un niveau d'alpinisme?

Hello,
J'ai un baudrier, des guêtres, une frontale, les chaussures qui ont fait séjours dans ton 4*4, on m' a prêté des crampons et un piolet.
Je ne sais pas pour le Samedi mais pour l'instant les prévis du Dimanche sont plutôt favorables;
Meteoblue
Dimanche 16.10.2011
Heure locale (CEST): 02:00 05:00 08:00 11:00 14:00 17:00 20:00 23:00
Température (°C): -4 ° -1 ° 0 ° 3 ° 5 ° 5 ° 1 ° 1 °
Temp. ressentie (°C): -7° -4° -5° -2° 2° 0° -3° -3°
Vent (km/h): 5 2 7 7 11 11 7 3
Direction : E E NNE NNW NW NNW ENE SW
Rafales (km/h) 8 9 8 8 12 12 8 4
Humidité Relative 100 % 52 % 51 % 57 % 62 % 68 % 83 % 49 %
Précipitation (mm) - - - - - - - -
Probabilité de précip. 6 % 5 % 7 % 6 % 5 % 3 % 2 % 1 %

@Pascal : Bonne reprise.

Alban

Un CR de la journée de Dimanche
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Nous sommes parti du Pont des Brebis à Villar d'Arène à 6h. Notre objectif est d'atteindre le Refuge de l'Aigle à midi pour décoller en N ou NO avant 14h. Les prévis sont plutôt bonnes même si on s’attend à rencontrer des vents faiblards au sommet.
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La première partie de la montée à la frontale est sympathique, nous bavardons gentiment.
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Vers 8h nous sommes déjà à plus de 2000m et nous pouvons voir le jour se lever par le col du Lautaret. Rapidement nous attaquons la moraine sous le Glacier du Bec. Je commence à sentir les effets de l'altitude tandis que nous abordons les premiers franchissements vers 2800m à 8h. On est un peu en retard sur notre feuille de route mais rien de grave pour l'instant. La deuxième partie de la moraine est nettement plus difficile, la progression ralentie et je sens le poids de mon sac sur les épaules.
Nous atteignons la montée au Col du Bec vers 3000m où nous nous encordons. C'est une portion en escalade sans difficulté particulière mais le poids et le volume des sacs commencent à rendre la progression plus difficile et plus lente.
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La traversée de la ligne de crête du col jusqu'à la Vire Amieux est plus facile. Nous sommes dans un environnement aérien, nous passons au soleil et nous voyons enfin le sommet du glacier du Tabuchet où nous nous rendons.
Malheureusement nous atteignons le début de la vire avec déjà une heure de retard par rapport à notre feuille de route. Pour ne rien arranger le vent n'est pas du tout celui attendu. Nous recevons de grands flux d'air catabatique en provenance du sommet. C'est pas bon signe mais nous allons tout de même atteindre la fin de la vire et le début de la trace sur le glacier. Nous prendrons le temps de chausser les crampons, mais il faut se rendre à l'évidence. Il est 13h nous avons encore au moins deux heures de progression devant nous et la météo est plus qu'incertaine. Pierrot et moi ne sommes pas très enclin à redescendre si prêt du but mais Michel nous convainc rapidement qu'il est plus que temps de renoncer et qu'il faut qu'on reprenne la voie inverse. Il a raison, c'est la seule option qui soit envisageable, nous allons devoir redescendre. Nous en sommes à 7h de progression, la fatigue se fait déjà sentir, les pas sont moins habiles et l'idée de dés-escalader les murs que nous avons pris à la montée ne m'enchante pas du tout.
Toujours encordés, nous retraversons la vire sous le Bec de l'Homme et la crête jusqu'au Col du Bec pour arriver aux premiers obstacles à franchir.
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Vers 16h nous sommes au pied du Col. Il nous reste encore quelques murs à franchir et 1500m de dénivelé à redescendre. A partir de la moraine la progression devient vraiment difficile pour moi mais nous sommes encore bien loin du parking. Nous passerons sans nous arrêter devant les dernières prairies qui étaient décolables : il est déjà tard la brise descendante est déjà bien en place et on est complètement vent de cul. Dans tout les cas je suis déjà tellement cuit que je ne pense pas que j'aurais été en mesure de gérer une course de décollage pour me mettre en l'air.
La longue descente qui reste devant nous se terminera vers 20h à la frontale soit 14h de marche pour une journée qui a débuté pour moi à 2h du mat'.
En résumé nous avons été à contre temps une bonne partie de la journée. Départ tardif, progression trop lente et retour tardif qui nous a empêché de prendre les derniers décos pour rejoindre la voiture. Dans tout les cas j'ai trouvé cette expérience très enrichissante. C'était ma première approche de la haute montagne mais contrairement à ce que je disais hier soir, j'y retournerais mais avec un équipement plus adapté (25kg dans le dos c'est trop) et une meilleure préparation technique (sur l'assurage en cordée notamment).
Un grand merci à Michel pour nous avoir guidé et avoir pris les bonnes décisions au bon moment et à Pierrot pour avoir partagé ces moments intenses.
Hier l'objectif était de voler depuis le refuge de l'Aigle. Nous n'avons pas atteint notre objectif. Mon but était de faire cette course. C'était dur mais j'ai atteint mon but.