Bande de veinards, vous n'aurez pas trop attendu pour lire mon CR.
C'est parti.
VOL 1706 POUR SAINT JEAN EN ROYANS
10h15, je m'arrête avant St Jean pour observer les reliefs au Sud de Bouvante et le Roc de Toulau qui sont submergés par une mer de nuages venant du Diois. pas de vent au sol.
11h30, deuxième arrêt à Lente, la mer de nuages déborde sur Font d'Hurle et sur la partie Sud du Serre de Montué. Pas de vent au sol, mais je sais que tout peut changer à quelques dizaines de mètres du sommet.
11h35, départ du parking habituel sans les raquettes, la piste damée par les passages fréquents depuis plusieurs semaines porte bien.
Un peu avant d'atteindre le chemin forestier à mi pente, j'observe déjà des empreintes du supposé "canis lupus lupus", je peux voir ces traces sur les nôtres presque jusqu'à la clairière avec la cabane à affûts.
Après la clairière, je pers nos anciennes traces recouvertes par la neige et je m'enfonce jusqu'aux genoux. Pour limiter la distance à faire dans ces conditions, je monte droit dans la pente et je sors de la forêt presque à l'extrémité Nord du massif. Là, une partie de la végétation à était dégagé par le vent et la fonte ce qui rend la marche beaucoup plus facile.
Tout en montant, je croise encore les traces de canis lupus lupus; comme moi, il a peut-être perdu la trace des humains...
Après deux heures de marche, j'atteins enfin le sommet Nord.
Ha! J'allais oublier tellement il est discret, il y a un petit vent de Sud-Ouest, juste de quoi gonfler l'aile.
Je crois qu'à ce moment là, j'ai eu un grand sourire.
Le temps est magnifique, je prend mes repères habituels, le Roc de Toulau, les falaises de St Martin en Vercors, le Mont Blanc, le Grand Veymont...
Je continu jusqu'au sommet 1706m en suivant les traces de qui vous savez.
Enfin arrivé, je suis crevé mais quel spectacle; la mer de nuages que j'observe depuis St Jean est là, avançant vers moi sans jamais me rejoindre, submergeant tous les reliefs, du Roc de Toulau jusqu'au Puy de la Gagère, même le sommet Sud du Serre de Montué (qui donne son nom au massif) est englouti.
Il y a un coté fascinant et magique de voir l'avancée inexorable mais vaine de cette marée nuageuse.
Bon, vous allez me dire "c'est bien tout ça, mais tu as volé ou pas ?"
Patience, je viens d'arriver au sommet et je vais me poser un moment pour manger le délicieux sandwich qui m'attend dans mon sac, parce que là, j'ai une faim de ...
A plus !
Alain