Un petit CR de ma journée.
Je décide de monter à la Buffe pour un décollage vers 16h. Je laisse ma voiture à St Gervais et je tends le pouce pour le village de Montaud. J'ai de la chance car le premier automobiliste qui s'arrête fait un détour pour me déposer jusqu'au village de Montaud. Il est 12h20, je commence la montée en direction du Pas de la Clé. Michel qui est encore Grenoble me rejoint par la route et me rattrape quand je suis au niveau du déco de Montaud. Il me propose de passer par le tunnel du Mortier pour éviter de prendre le pas de la Clé encore un peu enneigé et de faire la longue traversée en ligne de crête jusqu'à la Buffe. Il fait encore froid, le passage de l'éboulement dans les marnes bien dures se fait se fait sans problème et nous sommes vite au tunnel. Nous le traversons et heureusement les grilles coté Autrans ne sont pas fermées. Ouf! Il est environ 15h30 quand nous arrivons au sommet. Bon rendement!
La mauvaise nouvelle est que nous constatons très vite que le nord est trop fort et surtout très turbulent. Le thermomètre est déjà bas et avec l'effet de vent on se gèle. On sort les bonnets les gros gants et les on claque les chaufferettes en pariant sur un ralentissement prochain des flux. Il n'en est rien. Michel fait une tentative pour sortir son aile mais les bourrasque sont clairement trop fortes. Nous cherchons à repérer la fréquence des accalmies mais il faut se rendre à l'évidence. Le vent fait siffler les branches des arbres et quand il se calme c'est très court et surement liés au passage d'un thermique qui nous place dans un rouleau. Décision est prise. On prend la route du Pas de la Clé pour rejoindre les copains qui sont en train de monter au déco officiel.
La traversée nous ai bien connu. Ce n'est pas la première fois que nous montons ensemble à la Buffe pour constater que ce n'est pas décollable. Tant pis ce sera pour une prochaine fois.
Quand nous arrivons au Pas nous ne savons pas trop ce qui nous attend. Il y a encore de la neige dans les falaises, nous avons vu des plaques de glace d'en bas. Prudents nous nous rechaussons casques et doudounes et avançons avec une grande prudence à travers la petite sente rocheuse. Seul quelques passages un peu délicats nous ralentissent. Avec nos gros sacs on a vite fait de perdre l'équilibre et l'issue d'une glissade serait extrêmement dommageable pour notre intégrité!
Durant la descente nous avons eu le temps de voir une petite dizaine de pilote s'envoler dont Steph, Olivier et Alain. Quand nous arrivons au déco il est déjà il est déjà presque 7h et le soleil est bas. Michel qui a sa voiture au déco fait un calcul. A Montaud les navettes sont longues. Si on s'envole tout les deux le temps de rotation des véhicules l’emmènera trop loin en soirée. Il choisi de redescendre au volant.
Je me prépare, le déco est très bien alimenté, je m'envole vite. Je ne repasserai pas à l'altitude du déco. Dès les premières mètres je m'élève facilement et je rejoins Steph sous son Advance couleur carmin.
Il faisait déjà froid à 1600 là à 1800 avec le vent autant me dire que je me les gèle. Qu'importe, j'enroule un thermique généreux qui me me monte au nuage et fera mon Plaf. Je suis à plus de 1900 pratiquement au dessus du Bec de l'Orient, ma voiture est à St Gervais, celles des autres pilotes à l'attero de Montaud. Je n'ai aucune raison de rester dans le coin. Vent de cul je pars à toute vitesse en direction du sud.
Ce sera une longue glissade ponctuée de quelques timides ascendances que je ne cherche pas trop à exploiter. J'ai très froid mais ça fait tellement longtemps que je n'ai pas volé que je savoure le moment. Je passe Feyssole, je reste en vallée et je franchis les Gorges de Malleval pour trouver ma dernière ascendance vers les Boudhistes. A l'Alevoux je ne vois personne, prudent je reste coté plaine d'Auberives avant de franchir la Bourne. Arrivée à St Eulalie je suis pour la première fois sous les reliefs et il fait plus chaud. Je fonce sur les faces encore éclairées pour tenter de franchir Combe Laval.
Il est tard, la journée a été longue, j'ai froid et je suis fatigué. Je n’insiste pas trop et me vais me vacher aux oreilles à St Laurent.
Il est 20h, je plie, et je tends le pouce pour rentrer à la voiture. Une heure est demi après j'y arriveet je rentre à la maison prendre une douche.
en conclusion je dirais que j'ai bien dormis cette nuit.
Mat trace