Je sais c'est mal, mais cette semaine j'ai craqué.Tant pis mais faut que je vous raconte.
Entre mauvaise conscience et besoin de sortir du jardin, j’ai sauté dans la voiture de bonne heure, évitant ainsi les risques de rencontre
avec la maréchaussée. C’était un peu une mission façon agent secret, jamais mon
fourgon ne m’a paru aussi gros, et visible.Je me gare aux Espinasses, au milieu
des autres voitures des habitants du hameau, même en cas de passage des petits
lutins bleus, mon véhicule sera « un » parmi tant d’autres.Je monte tranquille, au Cornafion. Sur le plateau bien évidemment je suis seul, j’ai tout prévu, un bouquin et mettre à profit les trois semaines
de confinement en appliquant une des belles découvertes, prendre le temps. Début
d’aprem, il est temps de se mettre en action, au stress du déco s’ajoute le
stress du mauvais garçon qui sait qu’il est en train de faire une bêtise. Bah
135 balles au pire….Le déco se passe bien, devant le plateau ça monte, c’est velours, les conditions sont au top, je file vers le nord et m’appuie sur la crête
des crocs, tout est facile, je suis aux crêtes, direction le sud, je suis la
ligne de crête après le Cornaf, les arêtes du Gerbier, c’est du délire…Je
commence à me faire un peu peur, tout seul loin de tout, demi-tour, je me
souviens des conseils des uns et des autres, nous venons d’en parler récemment
avec Jean-luc, je ne tente pas le rocher du Cornaf mais le contourne par l’Ouest. Et là plus bas vers le nord je vois une
voile, je connais ce modèle et au moins un utilisateur, une Artic bleue…Il
semblerait que je ne sois pas le seul à avoir une idée conne aujourd’hui. Nous
nous retrouvons au Pic St Michel direction le nord, puis un peu avant les
Ramées, je fais demi-tour, il continuera plus loin. Je veux poser près de la
voiture, là-bas c’est discret. C’est étrange il me semble que ça brasse un peu,
je suis fatigué, je suis à environ 50m sol et me prend une grosse fermeture qui
m’envoie direct en rotation le temps que je réagisse je suis au sol, ma femme
allume la lumière je suis couché par terre enroulé dans la couette en gueulant « secours »,
il est trois heures du matin, comme dans un rêve, c’était bien…