Bon, le Bec de l'orient est bien tombé un dimanche Jean, mais c'est pas le plus tranquille qu'on ait connu.
C'était soit calme, soit bien violent. Aucun cum pour baliser et régulariser les ascendances, vent météo plutôt faible (10-12km/h), par endroit additionné au thermique.
Benoît cite mon vrac, en effet j'ai bien engagé vers le Bec... Petit débriefing, ça peut resservir :
J'étais en vol droit, accéléré au 1er barreau, mains en traction sur les poignées des C (je partais pour la Chartreuse !), quand j'ai pris une fermeture brutale. La rotation a été instantanée, alors que j'avais tout mon poids sur l'élévateur ouvert. Coup d'oeil à la voile : bonne cravate à gauche. Coup d'oeil au relief : je suis à 1700m, bien dégagé sur le plateau de Montaud, et je suis seul. Je peux me permettre de chercher à rattraper tout ça avant de penser au secours.
Je rajoute du frein progressivement côté ouvert. C'est très physique, car la rotation est rapide (après coup, le vario a donné -9m/s). J'applique les conseils de David Eyraud en augmentant doucement le débattement, pour éviter le décro ou l'inversion brutale du 360. Au bout de 3 tours, la rotation arrète de s'accélerer, et je sors doucement du 360.
Maintenant, décravater. Avant ça, remettre le cap face au vent et à l'espace dégagé, car ça devra peut être se terminer par un décro asymétrique.
Pas si facile : je dois garder tout mon poids côté ouvert + du frein que j'essaie de doser au mieux, le risque étant de décrocher le côté ouvert. Ensuite, j'ai le temps pour tirer la suspente de stabilo. Il me faut une dizaine d'essais pour décravater, en deux temps, et avec 2 suspentes différentes. C'était temps, car je rentre juste après dans un gros thermique qui me remonte à 2000 !
Après ça , je sors tout tremblant par le haut, et j'entame le retour. Le thermique de Fessole avec Stephane me paraît encore bien violent, mais je ne ne suis plus très objectif...
Voilà, un parcours sympa avec les copains, mais des conditions quand même limite pour moi vu mon état de viscosité mentale en ce début de déconfinement. Et étrangement, la première moitié du vol était plus cool. En fait, ça devenait vraiment violent au dessus de 1500.
Les traces de Benoît et moi superposées :
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