Salut,
voilà un débat intéressant et qui peut être instructif pour les pilotes en recherche de progression.
Il me semble que la question de fond est de comprendre ce qui a fait la différence sur ce vol. Un argument est de mettre en lumière la différence de performance, l'autre la différence de pilotage.
Pour ce qui est de la performance, ma LM6 est surannée puisque de conception très ancienne ( 2015 il me semble), malgré son D. Je suis persuadé que la voile de Michel, bien plus récente, plane aussi bien que la mienne aux vitesses de vol raisonnables. La différence se fera peut être encore à fond d'accélérateur. Sur ce vol, je n'ai utilisé que le premier barreau, donc la différence n'est pas significative à mon sens.
En revanche, si on observe les vols, on peut remarquer quelques différences intéressantes:
> A l'aller, Michel regagne du terrain sur la transition de la Drevenne en coupant le fromage, je fais un peu le tour.
> dans le relief entre Les Ecouges et le Bec de l'Orient, la trace de Michel fait plus de parcours que les deux autres traces. Benoit et moi faisons des traces plus tendues, qui permettent d'avancer plus vite. C'est d'ailleurs la recherche de vitesse en compétition: chercher des 'lignes' plutôt que perdre du temps à monter en thermiques. L'inconvénient, c'est que ça oblige à choisir les thermiques dans lesquels on s'arrête, et ceux qu'on néglige (négligence à la Dent de Moirans qui m'a coûté 15 minutes de chaleur en basse couche sous le déco du Grand Raz).
> le retour de ce jour, avec le passage des Ecouges, présente un intérêt particulier à mes yeux. En effet, je m'interroge systématiquement sur le chemin à prendre lorsque j'arrive à cet endroit: conservateur, comme Michel ce coup-ci, ou attaquant, comme le choix que j'ai fait ce jour là, à conditions de masse d'air équivalentes, c'est à dire une toute fin de journée. Michel assure le retour en coupant la combe de la Drevenne et en contournant Pied Aigu par l'ouest, de façon à retrouver rapidement un appuis sur les faces ensoleillées. C'est un choix cohérent qui lui permet d'avancer sans risque de surprises. Le choix de monter au Bec de Neurre, en passant par le fond des Ecouges, est plus risqué stratégiquement: si ça ne sort pas au sommet, le chemin est long pour tout contourner et on se retrouve plus bas que l'option précédente. Si ça sort, la combe de Malleval s'ouvre à nous, sans garantie d'en sortir à l'autre bout vers pré Gontier, surtout tardivement (je me suis déjà fait enfermé dans la combe, ça énerve!). J'ai découvert à l'occasion de la comparaison des traces de ce jour que finalement, monter au Bec de Neurre mais passer ensuite par le chargeoir des Belle peut être une super alternative. Toujours dans les conditions de fin de convection, tardivement le soir,
ce jour là. ça se joue à quelques dizaines de mètres.
Merci beaucoup d'avoir mis les traces ensemble, je n'aurais jamais remarqué cela sinon: j'aurais continué à faire un choix au doigt mouillé à chaque fois.